29 avr. 2009

La phrase qui tue - part 2

Après le cours avec mes troisièmes préférés en demi-groupe (je n'ai qu'une classe de troisième, vous avez deviné), je croise l'autre demi-groupe et l'une des élèves me dit : "Madame, on peut changer de groupe? Parce qu'avec monsieur XXXX, on comprend rien, c'est encore pire qu'avec vous!". Merci, je vais prendre ça pour un compliment.

La phrase qui tue - part 1

Hier j'ai rendu les brevets blancs de mes 3èmes. Comme on s'était échangé les copies avec les collègues, j'ai découvert les notes presqu'en même temps qu'eux. Evidemment, ma collègue m'avait prévenue : "J'ai fait ce que j'ai pu hein... J'ai été tolérante mais bon...".

La moyenne était de... 8,5... sur 40. Je rends donc toutes les copies. Alors que je m'attendais à des hurlements de désespoir, des cris de peur parce qu'ils vont devoir les faire signer par leurs parents, des pleurs de désillusion... Je n'ai entendu que des : "Mouais bof...", "Ah! je pensais que j'aurais 0!" (l'élève en question avait 2,5/40...). Désespérée (il faut bien une personne qui le soit), je m'exclame : "C'est inadmissible! Vous vous rendez compte, la meilleure note de la classe est seulement de 7,5/20!". Et là, la palme. Une élève crie de joie : "Ouais, j'ai la meilleure note!".

No comment.

27 avr. 2009

Parce que c'était la rentrée aujourd'hui...

Aujourd'hui, c'était la rentrée. Rentrée un peu particulière puisque depuis aujourd'hui, je vais partager les effectifs, avec le prof que je remplaçais depuis six semaines. Ce qui est une grande chance pour les élèves (peu d'établissements sont prêts à mettre la main à la poche pour payer eux-mêmes un deuxième prof) mais aussi un gros travail de préparation pour les deux profs en question. Il va falloir en effet effectuer le programme en un exact même temps pour qu'un groupe ne soit pas pénalisé par rapport à l'autre. Faire les mêmes contrôles etc. Mais ce sera aussi plus facile d'enseigner à des groupes compris entre 8 et 14 élèves... Surtout ceux-là...

J'avais été "chargée" de faire les fameux groupes. J'avais donc choisi les élèves suivant ce que je pouvais leur apporter : ceux avec qui je n'ai pas eu le moindre problème d'autorité (enfin ceux qui ne m'ont pas insulté en deux mois quoi, ou presque pas) ou qui ont montré un peu d'enthousiasme pour travailler (enfin ceux qui notaient le cours quoi). Et aujourd'hui, lorsqu'on a donné aux élèves leurs groupes respectifs, ce fut le drame. Des "yes" d'un côté, des énervements de l'autre. Certains sont venus me voir pour me dire qu'ils voulaient m'avoir moi. Ceux qui un mois auparavant refusaient de faire le moindre exercice et m'insultaient quand je les menaçais de mot sur le carnet s'ils n'ouvraient pas leur cahier au bout de 35 minutes de cours... Sans commentaire.

Ce matin (en tant que fénéante de l'Education Nationale, j'ai une demi-journée par semaine depuis 2 mois ; avant, j'étais juste une remplaçante traitée comme telle, avec 10 demi-journées de présence, dont le samedi matin), j'avais toujours mes 150 copies qui m'attendaient. Je les ai trainées partout pourtant pendant mes vacances... Mais personne pour me les corriger... Et puis au bout de 30 notes en dessous de 5/20, je m'étais découragée...

A cet exercice :
Le magazine préféré de Marc coûte 3 euros par mois. Il décide de s’abonner pour 13 numéros à 25 euros. Quelle sera l’économie de Marc s’il s’abonne ?
Certains m'ont répondu que l'économie serait de 350 euros (comme l'abonnement est de 25 euros, cela veut-il dire qu'on va payer Marc pour s'abonner et si oui, quel est ce magazine et où peut-on s'abonner?!) d'autres m'ont dit que finalement, ça ne valait pas le coup de s'abonner(l'économie ne serait-elle pas assez importante pour motiver Marc à préparer sa lettre d'abonnement, faire un chèque et aller à la poste pour envoyer le tout?) et un autre a finalement conclu d'un "l'économi serra deux 11 euros (réponse fausse mais je ne saurai jamais pourquoi, n'ayant pas eu l'honneur d'avoir le détail du raisonnement) voila c tou merci aurevoir (sic)". Pas si malpoli finalement mes élèves. J'aurais peut être du le garder celui-là.

26 avr. 2009

Parce qu'il faut bien commencer.

Jeune prof de 25 ans et 37 mois (merci, j'y tiens), j'aime : mon homme d'abord et depuis dix ans tout juste, le Japon ensuite, où je passe le cinquième de mes vacances chaque année (ça parait peu, mais n'oubliez pas que je suis une faignasse de prof toujours en vacances). Je passe d'établissements en établissements en essayant toujours de torturer un peu plus les élèves, à coup de chiffres et de théorèmes mais le tout avec classe, chaussée des Louboutin imaginaires que je ne pourrais de toutes façons pas porter, rapport au fait que je suis debout 8 heures par jour et à la paye qui ne tombe que quand les fonctionnaires de l'administration y pensent, c'est-à-dire euh... ben pas souvent justement.

Mon histoire avec les blogs? Un premier blog sur le premier site (mais aussi le plus affreux hébergeur qui soit) de blogs qui existait, puis le passage sur un autre site, qui permettait de réserver son blog à ses seuls amis. Et puis les amis passant de moins en moins, j'écrivais de moins en moins (ceci expliquant probablement cela) et finalement, j'ai décidé de passer à quelque chose de plus léger, un blog moins personnel mais où je serai plus présente (enfin ça on verra, on est fainéante ou on ne l'est pas). Affaire à suivre sur fleursdecerisier, un nom pour l'amoureuse du Japon que je suis, pour les 11 mois et quelques de l'année où je n'y suis pas.